Quelles pierres blanches choisir ?

Quand on dit pierre blanche, on pense diamant en premier. Mais, fort heureusement, il n’y a pas que le diamant pour pouvoir profiter de la beauté et des bienfaits d’une pierre blanche. A commencer par le cristal de roche. Mais, pas que. D’autres pierres blanches méritent l’attention des joailliers ou des collectionneurs. Alors:

• Comment s’y retrouver ?
• Que peut-on attendre d’une pierre blanche ?
• Laquelle choisir en priorité ? A quel prix peut-on l’obtenir ?

Autant de questions qu’il est utile de se poser avant de se laisser tenter par une pierre blanche.

C’est quoi une pierre blanche ?

Les pierres blanches ne manquent pas dans la nature.

Comme les pierres noires, les coquillages nacrés, ou d’autres cailloux singuliers  que l’on ne sait pas vraiment caractériser.

Il suffit, par exemple, d’aller se promener sur une plage ou sur un sentier quelconque.

En fait, quand on parle ici de pierres blanches, on parle de ces pierres semi-précieuses que l’on rêve de porter en collier ou dont la proximité dans un coin de la maison rassure.

Si on laisse de côté la science des minéralogistes, on peut dire que les  pierres blanches sont de deux sortes, avec de fonctions linothérapeutiques, bien différentes. La première sorte rassemble les pierres translucides et la seconde les pierres opaques.

Les pierres blanches translucides

Le cristal de roche

C’est à cette pierre qu’on pense en premier quand on évoque les pierres blanches translucides. Elle séduit et fascine les esprits depuis fort longtemps.

1500 ans avant Jésus-Christ, les mycéniens la gravaient déjà.

On peut d’ailleurs voir au musée d’Athènes une très belle coupe  en cristal de roche datant de cette époque.

Aujourd’hui, on préfèrera sans doute une coupe en cristal Baccarat, mais la sensation recherchée est de même nature.

Le diamant Herkimer

Il fait irrésistiblement penser au diamant, mais ce n’est pas un diamant. Sa dureté est de 7,5 sur l’échelle de Mohs.

Bien loin tout de même de la dureté du diamant qui culmine à 9 sur la même échelle. En fait, c’est un cristal de roche ! On voit tous les effets qu’on peut en retirer. Il est bien moins cher qu’un diamant synthétique et ça reste une pierre naturelle !

Il tire son nom de l’endroit où on en trouve beaucoup. Autrement dit, dans la province de Herkimer aux Etats-Unis, dans l’Etat de New-York.

Pour la petite histoire, la province de Herkimer correspond au territoire des anciens mohawks, de la confédération des iroquois, qui en faisaient naturellement grand cas, et pour cette raison, qu’on avait coutume d’appeler aussi « peuple du cristal« . Pour un peu, on y verrait encore roder les mânes d’Indiana Jones !

Cela dit, on y compte plus d’une quinzaine de gisements abondants. Mais d’autres gisements existent de par le monde.

Le cristal lémurien

A coup sûr, c’est un cristal de roche, mais un cristal de roche bien particulier. Il est certes bien translucide, mais avec de nombreuses stries qui font penser à des codes anciens.

D’où l’appellation cristal source ou cristal lémurien parce que ces « codes » viendraient, sous toute réserve et selon des « connaisseurs », des anciens sages de la Lémurie, continent légendaire et englouti de l’Océan indien.

De quoi broder bien des histoires, dont le poète Malcom de Chazal s’est fait l’écho, d’autant que le cristal lémurien est assez difficile à trouver. De sorte que comme l’a écrit le poète, fin connaisseur en la matière :

L’homme est prêt à croire à tout, pourvu qu’on le lui dise avec mystère. Qui veut être cru, doit parler bas.

 

Les pierres blanches opaques

Voilà des pierres bien proches des galets qu’on peut ramasser sur une plage, mais on parle ici de pierres semi précieuses. Ce n’est donc pas tout à fait pareil.  Trois sortent du lot.

L’apophyllite

Là, surprise. L’apophylitte, c’est comme la calcédoine, c’est plus qu’une espèce minérale, c’est un nom générique qui, en fait, en regroupe trois :  l’apophylitte-KF, l’apophylitte KOH, et l’apophylitte NaF. Nous voilà bien !

Mais d’abord, l’apophylitte générique, ça ressemble à quoi ? L’étymologie nous aide beaucoup pour la décrire. Le mot « apophylitte » vient, en effet, du grec apophylliso qui veut dire qui s’effeuille.

Et le fait est que toute apophylitte, bien que d’une dureté entre 4,5 et 5,  a tendance à s’effeuiller que ce soit sous l’effet de la chaleur, d’un acide quelconque ou d’un frottement. Cela dit, l’apophylitte ressemble à un gros bloc de quartz qui peut prendre beaucoup de couleurs, dont le blanc naturellement.

A noter que c’est le cas de toutes les apophyllites Naf, on dit aussi, natroapophyllites, qu’on extrait principalement au Japon. Mais, aussi dans certains « coins » du Puy de Dôme. Dans là, on a plutôt affaire à des fluorapophyllites. Bref, des apophyllites KF !

La howlite

Pas de doute avec la howlite, elle n’est que blanche et elle est bien opaque. Son nom lui a été donné par Henry How, un chimiste canadien qui l’a répertorié dans des carrières de gypse en Nouvelle Ecosse. Elle a la particularité d’être poreuse.

Résultat, on peut facilement la colorer. Si c’est en bleu, elle prend alors le nom de turquénite. Intéressant, non ? Bel exemple de l’univers « impitoyable » que peut être la minéralogie !

La pierre de lune ou sélénite

Même chose avec la pierre de lune. On la trouve ainsi mêlée à d’autres pierres comme la pierre de lune bleue, la pierre de lune de Mojave ou la pierre de lune de Californie qui ne sont, en réalité, que des calcédoines avec des effets irisés.

Dans un autre sens, on a aussi l’opale céleste. Là, il s’agit non pas de survaloriser une pierre inférieure, mais de survaloriser la pierre de lune elle-même en faisant croire qu’elle est équivalente à une opale.

Bref, c’est quoi une pierre de lune ? C’est une pierre qui combine deux espèces de feldspath en couches alternées : l’orthose et l’albite. C’est ce qui produit son bel effet lunaire, avec des reflets argentés et bleuâtres, autrement dit, son adularescence. On parle aussi d’effet Schiller.

A noter que les pierres de lune viennent principalement d’Arménie et, notamment, du lac Sevan. Ce qui ne manque pas d’interpeller les curieux qui se demandent bien comment on fait pour l’extraire et la confondent facilement avec la sevanagar, pierre de Sevan qu’on leur présente avantageusement. Autre avatar pittoresque de l’univers de la minéralogie.

Quels bienfaits attendre d’une pierre blanche ?

Depuis toujours, les pierres blanches sont considérées comme des pierres bienfaisantes. N’a-t-on pas pris l’habitude de « marquer d’une pierre blanche » les évènements heureux,  comme le veut la tradition ?

A dire vrai, les bienfaits signalés par une pierre blanche sont de deux sortes. Il y a les pierres blanches que l’on peut qualifier de chamaniques et les pierres blanches dispensatrices de joie de vivre.

Les pierres blanches semi-précieuses chamaniques

Commençons par la howlite. Pour les indiens d’Amérique, c’était la pierre du bison blanc. Ils y avaient particulièrement recours lors de leurs rituels de chasse. D’autant plus que c’était une pierre rarissime. Comme le bison blanc !

Continuons par le cristal lémurien, dit aussi pierre de mémoire. On a vu pourquoi plus haut. L’invoquer, c’est non plus chercher à obtenir quelque chose de rare ou d’inaccessible, mais voyager dans les temps très anciens et « retrouver » des savoirs oubliés.

Poursuivons avec le cristal mystique, il l’est principalement par son utilisation. Taillé en boule, il devient boule de cristal, coloré, ses brillances complexes font rêver.

Est-il nécessaire de rappeler que la boule de cristal est l’instrument irremplaçable de tout exercice de voyance  ou de divination ? Le peintre John William Waterhouse, de la mouvance préraphaélite, a su en exprimer toute la symbolique avec son tableau « The Crystal Ball » réalisé en 1902

Signalons enfin la pierre des fées et des déesses. On aurait pu la rajouter à la liste des pierres blanches opaques. Il s’agit de la ménalite. Elle n’est guère précieuse.

Raison pour laquelle elle ne figure pas dans la liste, mais ses formes sont étranges et évoquent irrésistiblement la fertilité. Un peu à la manière d’une de ces statuettes, comme la Vénus de Willendorf, datant du paléolithique, et sans doute pour le même usage.

Les pierres blanches semi-précieuses à forte intensité vibratoire

A côté des pierres blanches chamaniques, les trois espèces d’Apophyllite affirment leur singularité du fait de leur forte intensité vibratoire. Comme l’explique un passionné de lithothérapie :

En lithothérapie, l’apophyllite est l’un des minéraux essentiels pour chasser la pollution émotionnelle et physique et élever le niveau vibratoire de chacun. De ce fait, c’est l’un des cristaux de bien-être les plus utilisés !

Les pseudo pierres blanches « semi-précieuses »

La magie des pierres blanches, et notamment leur transparence, a, naturellement, inspiré les  maîtres verriers.

Difficile de rester insensible aux créations de la cristallerie Lalique, par exemple. Ses carafes peuvent atteindre des prix qui dépassent largement n’importe quel cristal de roche.

A défaut des cristaux Lalique, on peut se rabattre sur les strass, relativement moins coûteux, du fabriquant Swarovski.

Les pierres blanches, en bref

Globalement, elles sont toujours positives. Transparentes ou opaques, on peut en trouver à tous les prix, sans avoir à se « ruiner » avec l’acquisition d’un diamant.

Leurs vertus chamaniques, pour certaines, vibratoires pour d’autres, comme les apophyllites, en font des pierres toujours recherchées. Ce qui n’interdit pas, bien au contraire, d’en multiplier leurs effets avec des productions issues des cristalleries spécialisées, telles que Lalique ou Swarovsky.