Signification couleur Lin

Signification couleur Lin

C’est quoi au juste la couleur lin ? Difficile à dire dans un premier temps. Pourquoi ?

Parce que le lin fait inévitablement penser au tissu. Et comme n’importe quelle autre fibre textile, le lin peut être coloré de multiples façons et quand il ne l’est pas, il est tout simplement écru. Bref, parler de couleur lin serait-il un abus de langage ?

Que non ! Car lorsqu’on fait référence à la couleur lin, c’est à la fleur de lin qu’on fait référence. Alors, c’est quoi cette couleur ? Naturellement éponyme, bien sûr !

 

La couleur lin, une couleur pleine de nuances

 

Quand on parle de couleur lin, c’est, en général, la couleur de la fleur de lin qu’on a en tête.  Mais, si on s’adresse à un coloriste professionnel, on risque d’être déçu. Pourquoi ? Parce que que la plupart des  nuanciers vont du beige clair au bistre foncé en passant par du gris clair, du gris bleu et du bleu violet ! De quoi être interloqué !

La couleur lin, une couleur pleine de nuances
La couleur lin, une couleur pleine de nuances

D’où un premier conseil. Si on veut une couleur lin proche de la couleur de la fleur de lin, il faut bien le préciser. Est-ce suffisant pour autant ? Non, car, en fait, la couleur de la fleur de lin est, elle aussi, difficile à cerner. Certes, elle est plutôt bleue. Mais pas que, et quel bleu ?

La plupart des représentations photographiques des fleurs de lin montrent de délicates fleurs à cinq pétales allant du bleu pâle au bleu violacé, d’une coloration uniforme ou striées par de petites veinules blanches.

Eh tiens, c’est quasiment la couleur de l’année 2022 de l’institut des couleurs Pantone, baptisée Very Peri 17-3938.

A-t-on fait le tour de la question ? Oh, que non ! La fleur de lin ne se laisse pas saisir comme ça ! Tout dépend de l’espèce ; il y en a près de 200 ; de la zone de culture et de la saison. Pour faire court, si on prend, par exemple, la fleur de linum grandiflorum, elle est d’un rouge éclatant !

Si on tient à la couleur bleue, il faut aller voir du côté de Linum usitatissimum, si on a la fibre botaniste.

 

Le lin, ça vient d’où ?

Bon, la diversité du lin peut s’expliquer facilement. C’est une plante très ancienne et très rustique qu’on trouve un peu partout sur la planète. En France, elle est plus particulièrement cultivée en Île-de-France ; c’est ça les beaux champs bleus de la région parisienne ;  et on la récolte au mois de juillet.

Cela dit, on l’utilise depuis plus de 8000 ans, soit comme textile, soit comme plante médicinale.

Le lin, ça vient d'où? On peut dire merci aux égyptiens de l'antiquité
Le lin, ça vient d’où? On peut dire merci aux égyptiens de l’antiquité

Et encore s’agit-il d’une utilisation « récente » ! On peut dire merci aux égyptiens de l’antiquité, car c’est à eux qu’on doit sa culture et sa diffusion en Europe. Sinon, on en a découvert des traces, datant de plus de 36 000 ans, dans des grottes préhistoriques, en Géorgie.

 

Qu’est-ce qu’on fait avec le lin ?

Le tissu en lin

La première chose qu’on a fait avec le lin, c’est du tissu. Et accessoirement des bandelettes pour envelopper les corps de momies. Du moins, quand c’est l’époque ! Le fait est que la fibre de lin allie résistance à toute épreuve, finesse et légèreté. Super, non ?

Surtout quand il fait très chaud ! ça c’est pour l’usage courant d’aujourd’hui, côté vestimentaire.

De plus, un tissu en lin, non seulement, se colore facilement, mais encore, donne de l’éclat aux couleurs choisies. Par suite, avec le lin, tout « baigne », rien que du bonheur.

Le textile en lin, au fond, n’a qu’un défaut. Il prend facilement un aspect froissé. Eh oui, rien n’est parfait dans ce « bas monde ». Encore qu’un tel aspect peut être très séduisant, quand on veut afficher un look écolo ou branché.

 

Le lin : une plante aux multiples usages

Tissu mis à part, le lin a plein d’autres qualités. Il se consomme et il s’applique sur la peau. Mais, on l’utilise aussi à plein d’autres choses !

Deux cuillerées à café de graines de lin, maximum, et bien moulues, dans un yaourt ou une compote, l’idéal, entre autres, pour bien digérer et avoir sa ration quotidienne en oméga 3.

Attention toutefois, à ne pas surconsommer, comme pour tout, si on veut éviter d’éventuels problèmes laxatifs ou déclencher la diverticulite des seniors !

Graines de lin
Graines de lin

Mais, le lin s’utilise aussi en cosmétique. Suivant ses formulations, il est même parfait pour les cheveux. Ses fibres aident à leur donner du volume. Selon les cosmétologues :

Les mucilages, dont elles sont constituées, viennent former un film imperceptible autour du cheveu, et ce, dès la racine, pour le gainer et le galber.

Sur la peau, l’huile de lin agit contre les irritations et les inflammations. Elle est plutôt efficace contre les problèmes d’eczéma, de psoriasis, d’acné et, d’une manière générale, de peau sèche.

Rappelons toutefois que l’huile de lin s’oxyde rapidement, qu’elle doit être conservée, par conséquent, dans un récipient opaque et que celui-ci, une fois ouvert, ne peut guère être conservé plus de deux mois.

En dehors de l’alimentation et de la cosmétique, on se sert de l’huile de lin, interdite à la consommation de 1908 à 2010, d’où le recours aux graines plutôt qu’à l’huile pour les omégas 3, pour :

  • Le traitement hydrofuge des carrelages en terre cuite et du bois.
  • Le vernissage des instruments de musique.
  • La préparation de certaines peintures.

Pas mal, un produit alimentaire et un cosmétique qui peut aussi servir de produit d’entretien ! Evidemment, sous une autre forme.

 

Le lin, en bref

On a toujours besoin d’un peu de lin chez soi. Que ce soit sous forme de tissu, coloré ou écru, de graines ou d’huile. Et, à plus forte raison, si on a à cœur de vivre selon un mode écologique. Tel pourrait être le mot de la fin pour le lin.

Cela dit, sans avoir une telle préoccupation, on peut simplement retenir que la couleur lin, dans sa déclinaison « fleur de lin », à teintes bleues, apporte une touche très mode et très consensuelle à une décoration ou à une tenue vestimentaire.